Ce livre parle de l’importance de l’estime de soi dans la réalisation de sa vie et de ses projets. Après un début explicatif, la seconde partie devient un guide pratique pour prendre sa vie en main et obtenir une confiance illimitée.
Auteur: Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard
L’un des médecin psychiatre, l’autre Philosophe et le troisième est moine bouddhiste.
Éditeur : Allary Editions
A qui est destiné ce livre?
Ce livre est destiné à tous ceux qui cherchent l’authenticité et un retour aux sources, à l’essentiel. Il invite à un questionnement profond sur le sens que l’on peut donner à sa vie.
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L’essentiel de « Trois amis en quête de sagesse »:
- Ce n’est pas la souffrance qui grandit mais ce que nous en faisons.
- La longueur d’un périple ou ses difficultés ne sont pas un problème. Quand on voyage dans l’Himalaya, tout n’est pas toujours facile. Parfois il fait beau, parfois le temps est exécrable. Les paysages peuvent être sublimes, mais on peut aussi être arrêté par un ravin ou patauger dans une jungle marécageuse au fond d’une vallée tropicale. Pourtant, chaque pas nous rapproche de l’endroit où nous voulons aller et cela nous inspire.
- Même si le voyage est parfois ardu, l’enthousiasme subsiste si l’on progresse vers l’endroit où l’on veut vraiment se rendre. En revanche, si l’on s’égare et qu’on se retrouve sans repère, on perd courage. A la fatigue s’ajoutent le désarroi et le sentiment d’impuissance.
- La confiance en soi d’une personne narcissique est éminemment fragile car elle est fondée sur une enflure de l’égo déconnecté de la réalité. Oubliez l’estime de soi et concentrez-vous sur la maîtrise de soi et l’auto-discipline.
- Une étude réalisée aux états unis demandait aux gens « entre le Dalaï-lama et Tom Cruise, quel est celui que vous admirez le plus? ». 80% des gens ont répondu: Le Dalaï-lama. La question suivante était: « Et lequel voudriez-vous être? ». Cette fois la plus part ont répondu « Tom Cruise ».
- J’ai serré si fort la première fille dont je suis tombé amoureux que sa réaction me trouble encore aujourd’hui: « Mais tu as un problème toi! » Ce premier contact risquait fort de se figer en une condamnation à la retenue… Ce qui faisait ma joie à l’institut (c’est un paralysé des jambes dans sa jeunesse), c’était au contraire de vivre une déroutante transparence: quand nous étions contents, nous le disions; quand nous étions tristes, nous le faisions aussi savoir… Dans le monde extérieur, en revanche, je découvrais qu’il fallait bien souvent masquer ses sentiments, déguiser ses intentions, surtout ne pas tout dévoiler. Côtoyer les plus démunis m’a transmis très jeune un certain goût de la solidarité.b
- Du point de vue du bouddhisme, au lieu de parler de l’égo fort, on préfère parler de force intérieure. Cette force va de pair avec le fait de se libérer du carcan de l’égo, qui est la source première de tout ce qui empoisonne notre esprit. Les recherches dont tu parles ont montrées que la compassion, la générosité, la bonté, l’indulgence envers nous-même nous permettent d’avoir une saine estime de soi. A l’inverse, toutes les méthodes employées, notamment en Amérique du Nord, pour renforcer l’estime de soi de façon artificielle conduisent au narcissisme, à tel point que, selon la psychologue Jean Twenge, depuis vingt ans on observe aux états unis une véritable épidémie de narcissisme, 90% des étudiants interrogés pensent qu’ils font partie des 10% les plus doués, 90% des conducteurs d’automobiles sont persuadés qu’ils conduisent mieux que les autres.
- La confiance en soi d’une personne narcissique est éminemment fragile car elle est fondée sur une enflure de l’égo déconnectée de la réalité.
- Oubliez l’estime de soi et concentrez-vous sur la maitrise de soi et l’auto-discipline.
- Lorsque les gens progressent en thérapie, ils ont tendance à utiliser beaucoup plus le « nous » que le « je ».
- Quand l’angoisse nous visite, nous demander sur le champ: Qui a peur? Moi ou mon égo, mes souffrances?
- La plus part des états affectifs comme l’amour et la haine s’accompagnent aussi de discours intérieurs et de raisonnements. Sur le plan neurologique, chaque région du cerveau associée à des aspects émotionnels particuliers est également associée à des aspects cognitifs. Autrement dit, les circuits neuronaux qui véhiculent les émotions sont intimement liés à ceux qui véhiculent la cognition. Cela veut dire que la distinction entre l’émotionnel et le cognitif est loin d’être aussi tranchée qu’onpourrait le penser à première vue.
- La distinction entre émotions agréable et désagréables me semble problématique du point de vue de la poursuite du bonheur durable, puisqu’elle perpétue la confusion entre bonheur et plaisir.
- Les émotions négatives creusent de même un fossé entre soi et les autres. Elle nous incitent à idéaliser ce que nous apprécions et à diaboliser ce que nous détestons. Elle nous font croire que la beauté ou la laideur sont inhérentes aux être et aux choses, ce qui crée un divorce croissant entre ce qu’ils sont en réalité et la façon dont ils nous apparaissent.
- Après la perte d’un être cher, la tristesse est appropriée, tandis que le désespoir et la dépression sont disproportionnés et vont à l’encontre du bien-être durable.
- La haine n’est pas un forcené qui se jette sur moi avec une arme, ou un rocher qui dévale la montagne pour m’écraser. Ce n’est qu’une fabrication mentale.
- Plus je ressens des émotions positives, de l’affection, de l’admiration, de la compassion, du bonheur, etc. Moins il y aura d’espace pour la flambée des émotions douloureuses et négatives.
- Quand l’égo échoue dans ses entreprises narcissiques, pour continuer à exister il se rabat sur un plan B en se construisant un « corps de souffrance », une stratégie alternative pour renforcer son identité, dans le registre, cette fois-ci, de la victimisation.
- Le corps de souffrance est un drogué du malheur.
- Ensuite, se dégager d’une addiction demande un gros effort de volonté. Or, l’un des effets de l’addiction est d’affaiblir l’activité des aires du cerveau liées à la volition.
- Dans la véritable écoute, on ne doit pas préparer sa réponse, mais seulement écouter, en lâchant prise.
- Prends soin des minutes et les heures prendront soin d’elles-mêmes.
- Il n’y a rien de plus contre-productif que de se dire que le présent aurait dû être autrement que ce qu’il est. Il faut l’accepter avec lucidité et fortitude, ce qui n’empêche nullement de construire le futur.
- Chaque fois qu’on a mobilisé des forces ,des énergies pour affronter l’adversité, c’est un phénomène formidable qu’il faut s’attacher à mieux comprendre.
- Quand la souffrance est là, arrête-toi, accepte-la, explore)-la, donne-lui tout l’espace possible pour observer ce vers quoi elle va te pousser.
- Un professeur pour enseigner un certain nombre de connaissances et être lui-même assez éloigné de la perfection quand à ce qu’il enseigne, là où on attend d’un maître qu’il soit exemplaire dans sa parole et dans son comportement.
- La fidélité est une autre forme de constance par rapport à ses engagements. Il s’agit de résister à toutes les tentations, à toutes les facilités, à toutes les lâchetés, à tous les abandons qui peuvent nous éloigner de nos idéaux.
- Le manque de cohérence est souvent lié au sentiment exacerbé de l’importance de soi. Celui qui veut absolument afficher une image flatteuse ou trompeuse de lui-même a du mal à admettre ses fautes et à se montrer tel qu’il est. Il a tendance à tricher quand ses paroles et ses actes ne sont pas à la hauteur de l’apparence qu’il veut donner.
- Les idéaux et le souci de cohérence ne doivent pas se transformer en auto tyrannie; L’exigence doit aussi s’accompagner de bienveillance envers nous-mêmes, de tolérance envers nos erreurs et nos imperfections. Présentons-nous bien comme des personnes qui font des efforts pour progresser, et non comme des modèles qui ont atteint leur but.
- Se lancer dans l’altruisme, c’est finalement s’échapper de prison, s’affranchir de l’égo.
- Le détachement n’a rien à voir avec de la froideur. Ce n’est pas une barrière entre les autres et moi, mais bien plutôt une liberté par rapport à mon égo.
- Ne pas s’attacher ne veut pas dire aimer moins les autres. Au contraire, on les aime mieux ,car on est moins préoccupé par le besoin de recevoir leur amour en échange de celui qu’on leur donne. On les aime tels qu’ils sont, eux, et pas à travers le prisme déformant de notre égo. Plutôt que de s’attacher aux autres pour le bonheur qu’ils nous donnent, on se soucie de leur bonheur.
- Socrate, en se baladant sur la place du marché, se réjouissait de voir combien il y avait de choses dont il pouvait se passer.
- La culpabilité en elle-même n’est pas un problème. Mais lorsqu’elle devient excessive, cela signifie que le système d’alarme est mal réglé.
- L’émotion est un signal d’alarme, surtout l’émotion « négative ». Si elle est bien réglée, c’est-à-dire si elle sonne au bon moment, pas trop fort, pour ne pas terrifier tout le voisinage, ni trop longtemps, de sorte que je puisse voir que faire, c’est parfait. Si elle est déréglée, elle sonne pour des stimulations inadéquates, c’est un bazar terrible, et cela signifie qu’il y a un souci.
- L’erreur est humaine, persévérer (dans son erreur) est diabolique.
- Pardonner, c’est liquider toute fixation et tuer l’ego. Je ne serais pas étonné qu’une telle liberté soit excellente pour la santé, car quoi de pire que de macérer dans la mesquinerie.
- Pardonner, ce n’est pas dire : « Ce n’est rien, je te pardonne. » C’est dire : « J’ai souffert, mais je te pardonne. »
- Il y a aucune grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en petites tâches faciles.
- Qu’il s’agisse des émotions perturbatrices dont parle le bouddhisme (la colère, l’envie…), mais parfois aussi des émotions positives (joie, amour…) qui peuvent altérer notre liberté et nous faire oublier les besoins de l’autre. L’attachement amoureux par exemple peut nous rendre dépendants ou nous pousser à réduire la liberté de l’autre.
- La liberté procède de cet exercice: traquer les déterminismes et les influences qui pèsent sur nos choix, nos opinions et oser les remettre en cause.